Elle continue à grandir en accordant une importance majeure à la recherche et développement (R&D). La société albigeoise Sapoval, spécialisée dans le traitement et la valorisation des eaux usées et des déchets graisseux, devrait atteindre en 2025 entre 1,9 et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Depuis quelques années, l’entreprise, qui compte quinze collaborateurs, connaît une croissance d’environ 10 %.
« Notre activité historique de saponification [1] représente 20 % de notre chiffre d’affaires. Notre partie bureaux d’études représente 35 % et le reste, 45 %, c’est notre activité de travaux et de maintenance de projets d’optimisation du traitement des effluents », résume le dirigeant de Sapoval, Erwan Trotoux. L’entreprise née en 2013 revendique de réaliser une soixantaine d’études, de mener dix à vingt chantiers et d’attirer une dizaine de nouveaux clients chaque année.
Des collaborations avec de nombreux acteurs occitans
Depuis la sortie de la crise sanitaire, l’entreprise albigeoise a consacré pas mal d’énergie a accompagner des projets de R&D autour de la méthanisation des biodéchets et des micropolluants que l’on retrouve notamment dans les boues d’épuration [2]. Sapoval a travaillé notamment sur un projet d’envergure nommé Save [3] avec, entre autres, la Région Occitanie, les Agences de l’eau Adour-Garonne et Rhone-Méditerranée-Corse, l’Ademe Occitanie ainsi que plusieurs laboratoires de recherche comme le laboratoire de Génie chimique de Toulouse et le Toulouse Biotechnology Institute (TBI) [4]. En novembre, Sapoval promet de rendre public une étude sur l’impact environnemental et économique de ses projets d’accompagnement en recherche et développement.
Parmi les clients de Sapoval, des entreprises de l’énergie comme Suez ou Véolia, de l’industrie agroalimentaire (Elior, Vinovalie, Maison Samaran) ou encore des collectivités (Agglomeration d’Agen). Parmi les autres collaborations mises en avant par la société tarnaise, un projet avec la société héraultaise Coldep autour d’une solution innovante pour la gestion des effluents industriels et aquacoles.
Après avoir tenté de se développer à l’international notamment, l’entreprise industrielle occitane a décidé de se recentrer sur la France métropolitaine et les territoires d’outre-mer afin « de renforcer la robustesse de son modèle économique à partir d’un territoire du jeu un peu plus maîtrisable ». « Nous sommes confiants pour l’avenir. Les réglementations autour de la valorisation des eaux usées et du traitement des déchets vont continuer de se renforcer. Nos solutions vont dans le sens de ce qu’il faut faire, de ce qui est exigé au niveau international », estime le dirigeant albigeois. Vous pourrez à nouveau le croiser cette année dans les travées du salon de l’environnement et de l’énergie Pollutec à Lyon, du 7 au 10 octobre, pour cette édition 2025.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Les équipes de Sapoval sur le terrain. Crédit : Sapoval.
Notes
[1] Un prétraitement par saponification permet de transformer rapidement les graisses en un savon liquide, inodore et très facilement biodégradable. L’activité saponification se ferait au rythme de 1 à 3 nouveaux systèmes de saponification installés par an.
[2] Les boues d’épuration sont des boues récupérées au cours du processus de traitement des eaux usées
[3] Un projet visant à produire une eau de très haute qualité tout en maximisant la valorisation des sous-produits d’épuration ainsi que l’élimination de la micropollution présente dans les eaux usées.