Des voitures à perte de vue, mais aussi des bus, des tracteurs, des camions, des motos, des trottinettes, des camping-cars et, même, des moissonneuses-batteuses et des remorques. On pourrait se croire chez un constructeur automobile ou un concessionnaire. Mais, ici, dans la zone industrielle de Gaillac, nous sommes chez Surplus Recyclage, une casse 4.0, moderne et automatisée.
En effet, depuis 2005, date de création de la société par Laurent Hérail, le groupe a bâti un grand complexe de recyclage de cinq bâtiments de 34.000 m² construits sur une zone de 30 hectares. Cette année, le groupe a récupéré 34.000 véhicules hors d’usage (VHU), achetés principalement aux assurances, mais aussi aux particuliers, pour être démontés, réparés puis revendus reconditionnés ou en pièces détachées d’occasion. En tout, 390.000 références de pièces détachées reconditionnées sont proposées à la vente quotidiennement. Surplus Recyclage trie également les matériaux (métaux, plastiques, cuivre…) et en revend entre 1000 et 1200 tonnes par mois aux filières de recyclage.
Le traitement de 60.000 véhicules par an d’ici 2030
Début 2026, l’entreprise, après trois années de recherche et développement, mettra en service un sixième site de 2500 m² dédié au reconditionnement des batteries électriques des véhicules. « Nous sommes dans la phase 1 du projet d’une capacité de plus de 2000 batteries », précise Laurent Hérail, fondateur et président de Surplus Recyclage, qui investira, en tout, 7 millions d’euros. « Le problème est que les réglementations [1] se mettent en place et il nous faut sans cesse réadapter le projet. Mais, on veut aller plus loin : on prévoit dans un second temps, d’ici deux à trois ans, d’agrandir l’usine pour atteindre 6500 m² si les volumes sont disponibles. »
Avec 240 salariés, le groupe se fixe l’objectif, d’ici 2030, de traiter 60.000 véhicules par an, produire 1,2 million de pièces détachées, d’industrialiser la valorisation des batteries et d’atteindre un chiffre d’affaires global de 95 millions d’euros.
Audrey Sommazi
Sur la photo : L’usine de déconstruction automobile. Crédit : Surplus Recyclage.
Notes
[1] Loi Agec 2024 et le Règlement Batteries 2025
