La préfecture du Tarn a annoncé ce mardi 10 septembre l’abattage du dernier arbre prévu dans le cadre du chantier de construction de l’A69 sur son territoire. « Lundi après-midi, le dernier opposant présent au lieu-dit La Calarié, à Saïx, a quitté l’arbre qu’il occupait. Celui-ci a été coupé par le concessionnaire. Il n’y a donc plus aucun arbre à couper dans le département du Tarn pour la construction de l’autoroute A69 », ont déclaré les services de l’État. Les derniers arbres restant à couper sont situés selon Atosca à Verfeil, en Haute-Garonne, dans le jardin d’une maison devenue la propriété du concessionnaire mais dont la locataire attend son relogement.
La reprise des abattages le 1er septembre par Atosca dans la Zad de la Cal’Arbre s’est faite dans un climat de tension entre les forces de l’ordre et les opposants au chantier. Après la chute le 30 août d’un premier « écureuil », perché dans l’un des arbres condamnés par les travaux de l’autoroute, deux autres activistes sont tombés de 7 mètres lors d’un opération de délogement menée par les gendarmes le 6 septembre. Pour Atosca, qui assure avoir réalisé fin août 55 % des remblais de l’A69, le « planning est conforme pour une mise en service fin 2025 ». « L’autoroute est là, à beaucoup d’endroits dans sa forme définitive », estime Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca.
De son côté, le collectif La Voie est libre évalue le retard du concessionnaire à douze mois, ce qui correspond selon lui « à 23 millions d’euros de pénalités ». Citant une source « proche du dossier », les opposants affirment qu’Atosca entend demander « une rallonge de 30 millions d’euros à l’État » en déposant « un dossier de contentieux sur les pertes financières générées par les difficultés d’exécution des travaux ». « Je conteste fermement l’affirmation de La Voie est libre selon laquelle le concessionnaire s’apprêterait à déposer un contentieux contre l’État », a réagi ce mardi Martial Gerlinger.