Lundi 2 juin, les députés de l’Assemblée nationale n’ont finalement pas débattu sur le fond d’une proposition de loi dite de validation de l’A69. En début de soirée, les députés partisans de cette infrastructure et de ce texte ont voté une motion de rejet soutenue par les opposants de gauche (LFI). Une stratégie qui permet d’éviter de longs débats sur les 700 amendements déposés à la fois par les écologistes et les Insoumis et de renvoyer la proposition de loi de validation devant une commission mixte paritaire ou elle a de grandes chances d’être adoptée.
« Cette autoroute n’est pas une infrastructure réalisée par coquetterie, ce n’est pas une autoroute qui va desservir les stations de ski ou la mer, c’est une autoroute dont les Tarnais ont besoin pour aller travailler, pour se soigner, pour que des gens puissent vivre sur notre territoire », a rappelé Jean Terlier, rapporteur du texte et député (Renaissance) du Tarn, au micro dans l’hémicycle.
Alice Terrasse, l’une des avocats des opposants, avait estimé le 21 mai, en marge de l’audience sur le sursis à exécution à la cour administrative d’appel de Toulouse, que « l’État fait voter en accéléré une loi de validation pour neutraliser une décision de justice, c’est une violation manifeste du principe de séparation des pouvoirs, qui est un pilier de notre démocratie, un mépris de la justice administrative et un mépris des justiciables ».
Histoire de maintenir la pression dans ce dossier très politique, des opposants annoncent un rassemblement les 4, 5 et 6 juillet sur le tracé de l’autoroute.