Une ferme solaire de 18 hectares à Gaillac ?

Partager cet article

Après un avis favorable de l’enquête publique et de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites, le permis de construire une ferme solaire sur 18 hectares, sur la zone d’intérêt régional du Mas de Rest à Gaillac, a été délivré par l’État, le 9 mai 2017.

Un projet porté par l’opérateur Photosol, désigné lauréat du dernier appel à projets lancé par la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). Avec un bail accordé à Photosol qui garantit à la collectivité une recette de 100.000 euros par an pendant vingt ans et une fiscalité liée au projet, estimée à 80.000 euros par an. Ces ressources financières doivent contribuer à la maîtrise de la fiscalité sur le territoire et au développement de services publics de qualité et de proximité pour la communauté d’agglomération.

Opposé à ce projet d’installations de panneaux au sol, le syndicat des Jeunes Agriculteurs a organisé une manifestation sur le site. Favorables à l’aménagement de toits en photovoltaïque, ces opposants ne veulent pas de fermes solaires au sol.

3 Messages

  • Jean-Michel Pesteil le 31 mai 2017 21:19

    Une affaire qui est peut-être intéressante pour Tarn et Dadou et Gaillac, et bien sûr la société Photosol, mais qu’en est-il de l’intérêt général dans le développement de ces énergies renouvelables ? Le consommateur d’électricité et/ou le contribuable devront compenser le rachat par EDF au-dessus du prix du marché, sans compter ni le coût induit chez les autres producteurs qui devront compenser les variations de production, ni les adaptations du réseau. Ce sont bien autant de questions qu’il serait intéressant d’aborder dans un magazine économique. Quant’au réel bilan environnemental, personne ne semble s’y intéresser, l’image d’énergie propre suffirait... Il reste toutefois le ’bon sens agricole" : on comprend que les agriculteurs soient opposés à l’utilisation de grandes surfaces de terres cultivables.

  • Serge Houdbine le 31 mai 2017 23:36

    Je souscris en totalité au commentaire précédent. J’ajouterai que l’on se tromperait grandement si l’on pensait que l’agrégation de tels petits projets pourraient conduire en quelques dizaines d’années : 2025 à 2030, pour réduire très significativement le nucléaire (et éradiquer les sources fossiles de production d’électricité, 2050 pour substituer les ENR (énergies non renouvelables) à la totalité du parc nucléaire.
    Alors qu’aujourd’hui les ENRi (énergies non renouvelables intermittentes), l’éolien et le photovoltaïque, totalisent en France une puissance de 18000 MW soit 30 % de la puissance nucléaire installée (62000 MW), celles-ci ont produit en 2016 quelque 29 TWh d’énergie électrique soit moins de 8% des 384 TWh produits simultanément par les centrales nucléaires. Ce résultat traduit bien l’intermittence des ENRi difficilement maîtrisable. On observe ainsi que l’efficacité énergétique de la puissance installée des ENRi est très faible en comparaison de celle du nucléaire, en France comme ailleurs en Europe : entre 20 et 25% pour l’éolien, autour de 14 à 15% pour le photovoltaïque, contre 72 à 80% pour le nucléaire, en moyenne au cours des dernières années.
    A noter que ce médiocre résultat est obtenu à la faveur du privilège octroyé aux ENRi de produire sans contrainte (c’est à dire au mieux de leurs possibilités), au détriment des autres moyens de production, singulièrement des centrales nucléaires qui doivent moduler leur production pour répondre aux besoins de consommation et compenser, au côté des productions fossiles et hydrauliques de stockage, les intermittences des ENRi.

  • P. LECOQ le 31 mai 2017 23:49

    Effectivement on peut se poser la question du bilan pour le consommateur d’une énergie gratuite qu’il paie plus chère grâce à la taxe CSPE prélevée sur sa facture et qui ne cesse d’augmenter.
    On peut se poser la question de qui va fournir l’électricité aux consommateurs la nuit quand il n’y aura pas de soleil…la réponse est : probablement une centrale au charbon allemande.
    On peut aussi se poser la question de qui va payer le démontage et la remise en état des terrains quand les subventions vont cesser (car ce qu’une loi accorde, une seconde loi le reprendra). Nul doute, que l’opérateur crée pour l’occasion fera faillite, comme ce sera le cas pour les opérateurs d’éoliennes de la montagne noire, comme c’est déjà le cas pour les usines de délainage de la vallée du Thoré….le Tarn est-il destiné à devenir la future poubelle des énergies à la mode préconisées par des idéologues parisiens et sources de profits immédiats pour certains opportunistes ? Les viticulteurs nous indiquent le bon sens saurons-nous les écouter ?

Réagir à cet article

Source : https://www.touleco-tarn.fr/Une-ferme-solaire-de-18-hectares-a-Gaillac,22015