
Depuis Sorèze, où il a ouvert voici un an, un show room dans un grand entrepôt de 4.400m², François Louberssac peut s’enorgueillir d’avoir créé, en 1999, le premier site de e-commerce de matériels de transformation alimentaire pour particuliers, et d’avoir autant de succès sur la toile. Evolution naturelle de l’entreprise familiale, la quincaillerie Louberssac, de Labruguières, fondée par ses grands-parents Germain et Marie-Rose, en 1921.
C’est un produit phare, le presse tomates, qui a donné son nom à l’entreprise en quête de nouveaux systèmes de vente. A commencer, dans un premier temps, par la vente par correspondance « avec des bouts de ficelle », plaisante le gérant. Son sens de la débrouille et de l’imagination lui ont permis d’évoluer, peu à peu, vers ce nouveau genre. Après l’épépineuse à tomates, ce sera le premier à importer des hachoirs à viande électriques semi-professionnels, sur le marché français.
6 millions d’euros de C.A., pour 2012 ?
Dans son entrepôt 29 personnes ont réussi à fidéliser une clientèle, en générant un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros, et visant les six millions d’euros pour l’exercice prochain. Grâce à la toile, le véadiste vend désormais à l’international dans les pays francophones tant en Afrique, qu’en Europe.
Il trouve ses petits trésors chez quelques 300 fournisseurs dont une grosse majorité de français et/ou européens. Mais son point fort résulte de sa vocation à assurer le Service Après Vente (SAV), sur place. « Tout ce que l’on vend peut et doit être réparé. Quelle que soit la génération, la qualité du service...c’est dans les gènes », explique François Louberssac, fier de sa « culture de quincailler de comptoir ».
Fidèle aux valeurs du métier désormais disparu dans les villages, il a su mener à bien son projet de diversification et de développement en créant un site différent pour des outillages de jardins encore plus spécialisés, pour ne pas brouiller l’image. 10% de ses articles vont ainsi de la terre à la table chez Tompress.
Anne-Marie Bourguignon