Observatoire de la e-santé de Pierre Fabre : « les projets sont florissants en Asie et en Afrique »

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Fondé par la Fondation Pierre Fabre, l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud tient son événement annuel, le jeudi 9 octobre, à Lavaur, au siège de la Fondation. Léa Matel, responsable programmes e-santé, nous présente les objectifs de l’observatoire et de sa conférence annuelle.

Léa Matel, pouvez-vous nous rappeler la genèse de l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud ?
L’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud est né en 2016 du constat que les projets de santé numérique sont florissants en Asie et en Afrique mais ils ont du mal à se faire connaître. Dans certains territoires, il y a des initiatives très similaires qui auraient tout intérêt à converger. Nous avons donc voulu inventorier les différents projets existants sur ces deux continents. À ce jour, il y a environ deux cents projets répertoriés à travers notamment photos et vidéos. Sur le site de l’observatoire, il y a également soixante-dix enquêtes terrain qui retranscrivent le fonctionnement précis de projets.

L’Observatoire soutient-il aussi financièrement des projets ?
Oui. L’Observatoire, c’est aussi un appel à projets annuel. Quatre à cinq projets sont soutenus par an. Ils reçoivent 50.000 euros chacun. Pour des petits projets, c’est une somme conséquente. Et pour les plus gros, c’est un soutien qui n’est pas négligeable. Cela entraîne en tout cas un effet levier qui permet aux initiatives de se déployer.

Et c’est enfin un événement annuel qui a lieu, cette année, le 9 octobre. À quoi ressemble-t-il ?
Chaque année, à Lavaur, nous réunissons des chercheurs, des experts et des professionnels de la e-santé. Cette édition 2025, qui est la neuvième édition de la conférence annuelle, portera sur le thème « Santé numérique en contexte de crise ». Nous parlerons de tous les types de crises (sociales, écologiques, conflits armés, etc.). Nous abordons des sujets vraiment dans l’actualité. L’an passé, nous avons dialogué autour de l’équité de genre en santé. Et il y a deux ans, nous avons parlé d’intelligence artificielle. Au fil de la journée, il y a plusieurs présentations et tables rondes.

Parmi nos invités cette année, on peut citer par exemple Rabih El Chammay, directeur du programme national de santé mentale au ministère de la Santé publique au Liban, Frédéric de Saint-Sernin, président de l’ONG Acted, association de solidarité internationale qui répond aux besoins humanitaires des populations en situations de crise, Hemes Nkwa, présidente de Youth for Health and Development of Africa (Yoheda) basée à Yaoundé, au Cameroun, ou encore Anaid Atasuntseva, professeure adjointe clinicienne à l’Université de Stanford aux États-Unis, conseillère en chef en santé mentale pour l’association Telehelp Ukraine.

Toutes les conférences peuvent être suivies à distance, ce qui est cohérent avec le sujet que nous traitons. Sur place, à Lavaur, nous recevons en général une centaine de personnes. Ce nombre raisonnable de participants permet de vraiment échanger. Et, chaque année, des collaborations naissent entre nos participants et des projets avancent grandement grâce à notre événement.
Propos recueillis par Matthias Hardoy

Sur la photo : Participants à l’édition 2024 de la Conférence annuelle de l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud (ODESS). Elle était consacrée à l’équité de genre en santé. Crédit : Lydie Lecarpentier-ODESS-Fondation Pierre Fabre.

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Source : https://www.touleco-tarn.fr/Observatoire-de-la-e-sante-de-Pierre-Fabre-les-projets-sont,48280