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Ma petite mercerie, du béton aux boutons

Ma Petite Mercerie, la mercerie créative en ligne, a reçu le Trophée RMC « Bougeons-Nous » 2012. Sur 700 dossiers à concourir, celui de Christel Anglade-Moncéré, une chef d’entreprise tarnaise, est arrivé en finale et a remporté le premier prix des trophées PME innovantes dans la catégorie « Jeune Pousse ».

Tant au niveau de l’offre que du réseau de diffusion, Ma Petite Mercerie, jeune entreprise du Tarn, a osé innover et réinventer la mercerie en ligne, en à peine deux ans. Pour ce faire à 42 ans, Christel Anglade-Moncéré, Réalmontaise de souche, a installé sa PME chez elle à Sénouillac, au coeur du vignoble gaillacois. Son antre regorge de trésors scintillants, chatoyants. Rouleaux de tissus originaux, design, pailletés ou fluo, rivalisent avec des accessoires insolites de passementerie comme ces clous dorés ou argentés, ces pinces colorées, ces rubans multicolores pétillants.

Dans l’atelier de découpe, six préparatrices s’affairent aux commandes. Chacune prépare soigneusement les petits colis (150 envois par jour) demandés sur le net. Emballés dans du papier de soie, séparés par des liens ou des enveloppes, chaque article est présenté de la plus jolie façon. Jusqu’à la rédaction d’un petit mot personnalisé, pour chaque cliente et l’inclusion d’un cadeau maison : un carambar, une cousette, un calendrier scolaire, un crayon papier. Des attentions et de la grâce apportant la touche de séduction qui fait mouche à tous les coups.

De ses années de formation reçue à l’école toulousaine du Groupement des Industriels de l’Habillement, Christel a conservé les bénéfices. L’art de la déco, le goût du beau, le raffinement de son univers, elle l’a aussi peaufiné alors qu’elle était chef de produit dans l’industrie de l’habillement, successivement en free lance, puis chez 3BCom, un grossiste en mercerie de Toulouse, devenu depuis... un de ses principaux fournisseurs. De fils en travaux d’aiguilles, elle a ainsi renoué avec ses premiers amours.

Du béton aux boutons avec la même fibre entrepreneuriale

C’est en 2009 que cette passionnée a voulu donner libre-cours à son goût d’univers créatifs. Après quinze années passées dans le béton industriel dans l’entreprise familiale, l’entrepreneure a donc choisi de passer du béton aux boutons en créant sa petite entreprise. « J’avais envie de donner un souffle nouveau à ce commerce de mercerie en totale perte de vitesse. J’ai transposé à la net économie, un métier en voie de disparition en misant sur une offre tendance, dopée par un sourcing de qualité à destination d’une cible féminine, jeune », jubile t-elle. Comme elle fait elle même ses achats, elle assure une veille permanente pour découvrir les perles rares, au sens propre comme au figuré. Comme ses cuirs travaillés par des maroquiniers graulhetois.

Aujourd’hui, sur les 20. 000 références qu’elle a retenu, 65% sont des tissus d’exception, vendus au détail. Grâce à une forte identité visuelle sur le web, www.mapetitemercerie.com, son site reçoit 5.000 visiteurs uniques par jour, à l’affût de la moindre nouveauté. « Nous avons créé une sorte de communauté de 30. 000 personnes et 16. 000 fans qui échangent via une blogosphère, des trucs et astuces sur les réseaux sociaux ».

A partir d’un site web épuré, soigné, ergonomique, rapide au chargement et surtout évolutif, la sarl alimente cette niche et transforme une bonne idée en véritable business. Si elle a triplé en un an, son chiffre d’affaires, aujourd’hui à 1,2 million d’euros, Christel Anglade-Montcéré espère encore le doubler sur l’exercice à venir. « Il nous faut pour cela adapter la capacité de stockage, car tout ce qui est en ligne est en stock ! Soit, en investissant dans un bâtiment plus grand afin de nous permettre de développer notre offre produit. Tout en maintenant l’exigence de qualité qui fait notre force ».

_ Anne-Marie Bourguignon

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Source : https://www.touleco-tarn.fr/Ma-petite-mercerie-du-beton-aux-boutons,8363