Le tribunal de commerce de Castres a prononcé le 5 novembre la liquidation de la société MEB-BPM, basé à Couffouleux. La fin d’une histoire à rebondissements et un beau gâchis pour cette entreprise spécialisée dans la construction bois modulaire et ses 39 salariés.
Placée en redressement judiciaire le 5 octobre, la société n’a jamais retrouvé suffisamment de marge de manœuvre financière pour poursuivre son activité, mais les difficultés ne datent pas d’hier.
L’ histoire a en effet débuté en décembre 2011, par le rachat à la barre du tribunal de Périgueux de BPM par les dirigeants vauréens de MEB. La procédure devant le tribunal de Castres a toutefois permis de découvrir que cette acquisition n’avait jamais été menée à son terme, les actes de cession de l’actif de BPM n’ayant pas été passés. De fait, le tribunal s’est retrouvé devant une situation ubuesque étant dans l’impossibilité de savoir à quelle entreprise étaient rattachés les contrats de travail des salariés...
En attendant les conclusions d’experts qui ont été mandatés dans ce dossier pour y voir un peu plus clair, les salariés, eux, ont préparé un projet pour redémarrer sous forme de Société coopérative. Ailleurs, différemment. Et tout espoir n’est pas forcément perdu avec un carnet de commande porteur. Comme l’indiquait, il y a quelques jours, un représentant du personnel à nos confrères de La Dépêche : « Pour le premier redressement on avait l’argent et pas le boulot, aujourd’hui on a le travail mais pas de trésorerie. On paye les erreurs de management ».