
En vente directe sur www.guille.fr, depuis cet été, les nouvelles chaussettes « qui font du bien », à haute valeur technique ajoutée, sont fabriquées dans l’usine de Briatexte. Sous dépôt d ’un brevet maison, elles sont le résultat d’une créativité soutenue, au fil des siècles, par cette entreprise 100% pur sang tarnaise. Le fruit d’une R&D interne compétitive, qui booste, aujourd’hui, la stratégie d’entreprise. Une des dernières entreprises industrielles familiales à résister au fil de cinq générations.
Une saga familiale tarnaise
Historiquement installée derrière l’église dans 10.000m², dans une ancienne maison de maître, l’usine tarnaise mise sur ses derniers process performants pour sortir de la crise. Chantal Marie, responsable marketing, dans la maison depuis 20 ans, se félicite que l’entreprise ait su résister au chant des sirènes et garder des emplois en terre tarnaise : « Ce nouveau produit innovant, en vente sur le web, doit donner un nouvel essor à la société dans son berceau d’origine ».
Après que les aïeux : Frédéric puis Narcisse et Olivier Guille aient commencé à faire tricoter, à la main, des chaussettes par les villageoises, la famille eut l’idée d’investir dans des métiers à tricoter. Achetés en Angleterre, ces derniers sont arrivés...par erreur, calibrés pour des chaussettes d’enfants. Ce qui est resté le coeur de métier et a donné la première collection de vêtements pour enfants et de chaussons-chaussettes : Collégien.
Très BCBG pour l’époque, la marque déposée en 1947, s’est très vite imposée sur le marché jusque dans les années 80. Déployé sur cinq sites, le groupe employait, alors, 800 salariés. Après un dépôt de bilan en 1989, la marque phare et son brevet industriel unique d’injection de PVC pour faire des semelles intégrées au chaussettes, ont été gardés en sommeil jusqu’en 2004. C’est alors que Olivier Guille actuel p.-d. G, arrière petit-fils du fondateur a fait renaître ce produit légendaire. En 2008, www.collegien-shop.com apparaît sur la toile, les célèbres chaussettes-chaussons restylées, relookées y sont en vente directe dont 40% à l’export, jusqu’au Japon.
Ventes d’usine à succès

Aujourd’hui, fournisseur de la plupart des hyper de la grande distribution, les chaussettes Guille se trouvent, entre autres, chez Leclerc, Auchan, Casino etc. L’entreprise ayant perdu le marché de Carrefour, son client principal, qui lui apportait 25 % de son chiffre d’affaires, avait dû licencier 49 de ses salariés, l’année dernière, suite à un plan de restructuration. Des trous dans les bas pour l’heure enrayés par la qualité d’un savoir-faire unique. Fin 2012, Olivier Guille S.A. emploie 120 salariés dont plus de 70% de femmes, sur son seul site historique, qui génèrent un chiffre d’affaires de dix millions d’euros.
Une de ces entreprises où travaillent souvent les membres d’une même famille depuis des décennies. Des personnels qui animent avec entrain les deux journées de déstockage (une au printemps, l’autre à l’automne)littéralement prises d’assaut et les ventes d’usine, organisées chaque premier vendredi de chaque mois. Achetées par dizaines à des prix imbattables, les chaussettes Guille y ont un incroyable succès auprès de la clientèle de proximité.
_ Anne-Marie Bourguignon
3 Messages